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Jeudi Saint

  • Date: 14/04/22

Pour revoir les célébrations :https://vimeo.com/showcase/7887341 

LA COMPASSION DU JEUDI
Pétrir le pain de l'amitié
-Avec Hélène Mouton - Boulangère et Comédienne

Mouton Helene

 

Ces dernières années, du côté d'Orléans, Hélène Mouton sillonnait les localités d'alentour pour livrer ses pains tout chauds. Et chaque semaine, elle invitait une personne différente à cuire le pain avec elle. Un pain qui « nourrit, dit-elle, répare les blessures et guérit parce qu'il rassemble ». Elle a créé un spectacle : La fée du pain. Aujourd'hui, avec sa camionnette de boulangère-comédienne, elle se propose d'offrir son pain et son spectacle à des personnes en difficulté.

 

Jeudi Saint

  • Date: 6/04/23
  • Heure: de 17h à 20h

L'ÉVANGILE EN DEHORS DES CLOUS
Avec Charles Wright

COMPTE-RENDU

6 avril 2023 : Jeudi Saint célébré à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

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Charles Wright est écrivain et journaliste. La soif d’absolu qui le traverse depuis toujours et le sentiment d’une Présence qui l’accompagne, le poussent à rejoindre la liberté de Jésus sur Le chemin des estives, comme il le raconte dans un superbe livre réédité aux éditions J’ai lu.

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«Les vaches nous humanisent. »

« Derrière tout départ, il y a une fuite, la tristesse de n'être que soi, et il y a un appel, une soif, un désir d'espace et d'infini. » « Contrairement à ce que l’on pense, [les vaches] ne font pas que ruminer des touffes d’herbes, elles ruminent aussi le temps. De fait, les vaches ouvrent à une autre temporalité. Elles enseignent la lenteur et l’art de tendre l’oreille, de rêver, de flâner. Avec leurs gracieux mouvements musculaires, leur nonchalance, la fluidité de leurs déplacements, l’absence de toute tension, leur regard qui se perd parmi les fleurs des champs, elles sont le meilleur tranquillisant. »

Dans son extraordinaire commentaire de l’Évangile de Jean « Je vous appelle amis »*, il explique à quel point le Dieu de Jésus Christ est ami des hommes : « Je crois que la vocation des chrétiens, c’est entrer en relation amicale avec toute réalité, avec les gens qui nous entourent et donc non pas racoler, convertir, ramener les gens à la messe, mais les ramener déjà à eux-mêmes, être des sourciers qui aident les gens à retrouver leur source, se mettre au service de leur liberté. »

* "Je vous appelle amis" : Commentaire de Charles Wright

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« Le christianisme, une civilisation disparue. »

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« Dieu, l'éternellement recherché. »


Lien vers la vidéo du Jeudi Saint : https://vimeo.com/showcase/leprieure

 

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Invité : Charles Wright
Interview : Gabriel Ringlet
Compte-rendu : Jean Bauwin
      Artistes : Caroline Valentiny, Anne Swennen, Anne-Catherine Luyten,
Manuela Vanaubel, Nicolas Valentiny, Pierre de Neuville, Didier Laloy
Récitante : Sylvie Rigot
Art floral : Simone Baetens, Geneviève d’Hoop, Tensy Gohy
Illustrations : Patrick Verhaegen (Pavé)
http://www.pavesurle.net/
Photos : Patrick Verhaegen
(06/04/2023)

 

 


 

Wright Charles cJoseph Melin

Né dans un milieu culturellement chrétien où la foi, à défaut de faire vibrer intérieurement, structure et balise l’existence, Charles Wright rêve de prendre la tangente. Il a dix-huit ans et pressent que la soif d’abolu qui le traverse ne pourra se réaliser dans une carrière professionnelle telle que le modèle familial la lui propose. Il se lance pourtant dans une vie sociale où il « réussit ». Il travaille pour la presse écrite, le monde de l’édition, et fréquente même de près la politique en écrivant les discours d’un ministre.

© Joseph Melin

Mais il ressent un vide. Une soif qui ne parvient pas à s’étancher. Vers trente ans, il éprouve le sentiment d’une Présence qu’il a peine à nommer clairement. Petit à petit, cette visite spirituelle va prendre le visage d’un charpentier juif.
À ce moment-là, il est convaincu que le débouché naturel de sa quête intérieure s’appelle vie religieuse. Et pendant dix ans, il explore, fait l’expérience de plusieurs ermitages et passe une année de noviciat chez les jésuites.
Au terme de cette année, en 2019, avec un compagnon jésuite et sans le moindre sou en poche, il entreprend pendant un mois une virée buissonnière à travers les déserts du Massif central. Cette « promenade » de sept cents kilomètres, il la raconte dans Le chemin des estives (« J’ai lu », 2021) et on comprend, à la fin du livre, qu’un discernement s’est opéré. Il ne poursuivra pas sa formation religieuse. Mal à l’aise avec tous les marqueurs identitaires qui caractérisent la vie d’un clerc, il préfère rencontrer la radicalité évangélique « en dehors des clous ».
Le Jeudi Saint, Charles Wright qui vit aujourd’hui dans une cabane en bois proche d’un petit monastère en Ardèche, dira comment il tente de rejoindre la liberté du Christ en « chrétien agnostique ».
Avec lui, nos parlerons de silence, de solitude, de dépouillement et de compassion.

Jeudi Saint

  • Date: 28/03/24
  • Heure: de 17h à 20h

FAIRE GERMER LE CHANGEMENT
Avec Fanny Lebrun

COMPTE-RENDU

28 mars 2024 : Jeudi Saint célébré à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

Je rends grâce à tout ce qui démarre, à tout ce qui libère, comme l'éclair d'un sourire [*]. Voilà une des multiples graines d'action de grâce que la semencière Fanny Lebrun a lancée au bord de ce Jeudi Saint du Prieuré.

Elle nous a rappelé combien « on a besoin de rêver pour créer un nouveau monde et retrouver la joie, l'impulsion ».

Il est vain de vouloir nourrir le monde en détenant le vivant. Tout est cycle. Avant nous étions tous des semenciers. Il est urgent de le redevenir. En effet, depuis l’histoire de la vie, les êtres vivants savent se nourrir de manière autonome. Les êtres humains n’y arrivent plus.

La coopérative Cycle en Terre, que Fanny Lebrun a initiée, produit, en équipe, des semences pour que nous puissions faire germer le changement et retrouver, ensemble et ici, l'autonomie alimentaire.

[*] Librement inspiré de Michel Baglin ( L'Alcool des vents. Éditions Rhubarbe)

 

On aime ce que Fanny sème.

« Quand mon âne me prend dans ses bras, c'est Dieu qui est là. »

Lien vers la vidéo du Jeudi Saint : https://vimeo.com/showcase/leprieure

Invitée : Fanny Lebrun
Interview : Gabriel Ringlet
Compte-rendu : Patrick Verhaegen
Artistes : Caroline Valentiny, Anne Swennen, Anne-Catherine Luyten, 
Manuela Vanaubel, Alice Cransveld, Nicolas Valentiny, Pierre de Neuville, Damien Chierici, Didier Laloy 
Récitante : Sylvie Rigot
Art floral : Simone Baetens, Geneviève d’Hoop, Tensy Gohy
Illustrations : Patrick Verhaegen (Pavé)
http://www.pavesurle.net/
Photos : Patrick Verhaegen
(28/03/2024)

 


 

Lebrun Fanny mur
Fanny Lebrun exerce un métier peu commun : semencière. Elle se présente... 

Je suis Fanny Lebrun. J’ai 36 ans et suis maman de trois enfants.
Je me décrirais comme curieuse, sensible, passionnée et persévérante. J’aime les rencontres de la vie en communauté ponctuées de moments de solitude. Je lis beaucoup, j’ai besoin d’être active physiquement et le calme de la nature est très ressourçant pour moi.
La cohérence de nos actes, le bien-être et la justice sont essentiels à mes yeux. Depuis mon enfance, je me pose beaucoup de questions sur le monde et notre manière de le vivre. Trouver des pistes de réponses m’émerveille.
Alors que j’avais 18 ans, je suis partie en Australie. J’y ai rencontré une personne qui m’a sensibilisée à la question des semences et de leur importance pour notre alimentation ainsi que pour notre souveraineté.
C’est ainsi qu’après des études de Bioingénieur, j’ai initié l’activité de production de semences de
Cycle en Terre. Nous avons progressivement grandi et fondé une coopérative qui regroupe aujourd’hui plus de 180 coopérateurs. Nous cultivons, trions, testons et vendons nos semences de légumes. Celles-ci sont biologiques et libres : tout jardinier le souhaitant peut les multiplier pour être autonome en semences.
Ce que nous faisons avec mes collègues est extraordinaire car nous aimons notre métier bien sûr, mais également parce qu’il a beaucoup de sens : sans semences produites localement, nous ne pourrions pas nous nourrir. Or le métier de semencier avait disparu depuis plus de 70 ans. C’est donc un réel aboutissement d’arriver à retrouver les connaissances perdues et de reconstruire progressivement les racines de notre alimentation. 

 

Samedi Saint

  • Date: 16/04/22

Pour revoir les célébrations :https://vimeo.com/showcase/7887341 

LA COMPASSION DU SAMEDI
Pétrir le pain de la solidarité
-Avec Maggy Barankitse - Mère courage aux milliers d'enfants

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Burundaise chassée par la dictature et en exil au Rwanda, Maggy Barankitse a fondé la « Maison Shalom » et a accueilli des dizaines de milliers d'enfants, orphelins, exilés, soldats... Véritable cheffe d'entreprise, cette résistante qui ose tenir tête aux pouvoirs les plus écrasants tire sa force de la parole biblique qui l'accompagne et lui permet de rester debout. Docteure honoris causa de l'UCL et saluée dans le monde entier, cette mère courage est présentée pour le prix Nobel de la paix 2022.

 

Samedi Saint

  • Date: 8/04/23
  • Heure: de 15h à 20h

SAMEDI SAINT
Avec Cécile Mavet

COMPTE-RENDU

8 avril 2023 : Samedi Saint célébré à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

DSCF6318bisCécile Mavet est une jeune réalisatrice française, diplômée en « réalisation fiction » de l’IAD en Belgique. Son premier long métrage Wild Women, est une aventure qui a duré dix ans. Grâce aux paroles de cinq femmes qu’elle a filmées et qui ont consacré leur vie à différentes formes de spiritualité, elle s’est engagée dans une mystérieuse aventure intérieure, aux confins de la solitude et de la nature.

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Une plongée en soi.

« Je voulais faire le film qui m'avait manqué. Un film qui vient de ma singularité et touche à quelque chose d'universel, une soif de spiritualité. Avec le parfum sauvage de femmes aspirées par l'invisible. »

Cette jeune femme, sensible au sort de toutes les femmes, a donné à la résurrection du Christ, un parfum féminin et des éclairages empruntés à différentes traditions spirituelles pour une célébration véritablement œcuménique.

 

 

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Le cinéma de Cécile Mavet

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Les cycles féminins et saisonniers


Lien vers la vidéo du Samedi Saint : https://vimeo.com/showcase/leprieure

 

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Invitée : Cécile Mavet
Interview : Gabriel Ringlet
Compte-rendu : Jean Bauwin
      Artistes : Caroline Valentiny, Anne-Catherine Luyten,
Manuela Vanaubel, Nicolas Valentiny,
Pierre de Neuville, Didier Laloy, Kathy Adam
Récitante : Sylvie Rigot
Art floral : Simone Baetens, Geneviève d’Hoop, Tensy Gohy
Illustrations : Patrick Verhaegen (Pavé)
http://www.pavesurle.net/
Photos : Patrick Verhaegen
(08/04/2023)

 

 


 

Cecile cabane

Au début de l'hiver, une cinéaste se retire pour six mois dans une cabane d'ermite en pleine forêt, coupée du monde et de ses moyens de communication.Grâce aux paroles de cinq femmes qu'elle a rencontrées et filmées précédemment, et qui ont toutes consacré leurs vies à différentes formes de spiritualité, Cécile Mavet s'engage dans une mystérieuse aventure intérieure, aux confins de la solitude et de la nature. Un voyage qui nous invite à nous relier au monde et à rejoindre l'actualité d'une autre manière.

Ce film, Wild women (Femmes sauvages), qui connaît déjà un très bel accueil public, montre que la question spirituelle est plus essentielle que jamais, toutes convictions et croyances confondues. Il sera projeté à la Ferme, juste avant la rencontre et la célébration avec Cécile Mavet.

https://www.wildwomenthefilm.com/

 

Samedi Saint

  • Date: 30/03/24
  • Heure: de 15h à 20h
  • Colophon: Invités : Marie et Pierre CayolInterview : Gabriel RingletCompte-rendu : Patrick VerhaegenArtistes : Caroline Valentiny, Anne Swennen, Anne-Catherine Luyten, Manuela Vanaubel, Christelle Korvorst, Célestine Bastens, Nicolas Valentiny, Pierre de Neuville, Damien Chierici, Didier Laloy Récitante : Sylvie RigotArt floral : Simone Baetens, Geneviève d’Hoop, Tensy GohyIllustrations : Patrick Verhaegen (Pavé)http://www.pavesurle.net/ Photos : Patrick Verhaegen(30/03/2024)
  • Compte-rendu: Il faut trahir ses parents. Trahir ses parents, c'est renoncer à se trahir soi-même. Ce regard de Benoît Mariage s'appuie sur sa lecture du Très-Bas de Christian Bobin [*] et s'exprime dans son dernier film Habib, la grande aventure. Il raconte l'histoire d'un jeune comédien arabe appelé à jouer le rôle de François d'Assise. Ce film aurait dû s'appeler Saint François de Molenbeek. Benoît Mariage nous l'a présenté lors de ce Samedi Saint du Prieuré. Il nous a également partagé sa « foi brinquebalante », qui trouve, elle aussi, ses fondations dans les œuvres de Christian Bobin. Pour Benoît Mariage, quand « le regard éteint, soudain, s'illumine, il est là le mystère de Pâques ». [*] Gallimard, 1992.

FAIRE GERMER LA JOIE
Avec Benoît Mariage

30 mars 2024 : Samedi Saint célébré à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

 

« La spiritualité, c'est aussi simple que d'ouvrir une fenêtre. »

« Christian Bobin, un auteur qui détartre. »

Lien vers la vidéo du Samedi Saint : https://vimeo.com/showcase/leprieure

 


 

BenoitMariage portrait 2CoFUSINA Dominik« C’est dans la cave de la maison familiale, en plongeant pour la première fois un papier photo dans un bac de développement que j’ai eu l’intuition que ma vocation serait liée à cette révélation de l’image» confie Benoît Mariage. « Ce fut un moment inoubliable. J’avais 14 ans et je me pris de passion pour la photographie.»
Une passion que Benoît va d’abord exercer dans le journalisme au sein du groupe « Vers l’Avenir » où il aura plaisir à côtoyer, pendant près de dix ans, la vie régionale dans toute sa diversité.
Après le journalisme sportif, Benoît rejoint l’équipe de Striptease, une émission culte en ce temps-là, où il réalise des sujets étonnants, dont un reportage sur une communauté de carmélites.
Et puis, dès 1996, il se lance dans la fiction faisant appel, trois fois à Benoît Poelvoorde, dans Le Signaleur, Les convoyeurs attendentou encore Cowboyqu’il est venu présenter au Prieuré en 2016. C’était un Vendredi Saint.
Et le revoici, invité du Samedi, avec sa toute nouvelle réalisation : Habib, la grande aventure. Une fable assez rude qui aurait pu trouver sa place un Vendredi. Mais ce film qui raconte l’histoire d’un jeune comédien arabe appelé à jouer le rôle de François d’Assise au théâtre... est aussi plein d’espoir et peut se lire comme une histoire de « relèvement ».
Comment croire en sa chance et trouver place dans la vie ? Habib partage de nombreux doutes avec celles et ceux qui sont tentés par « l’aventure » de la vie d’artiste, mais il rejoint aussi ces nombreux jeunes qui refusent une voie toute tracée lorsqu’elle leur semble sans issue. Il s’agit donc bien d’une grande aventure intérieure, celle qui nous sépare de nous-même, et où il faut beaucoup marcher pour aller de soi à soi.
Benoît Mariage, passionné par Christian Bobin et, en particulier, par son livre Le Très Bas, avait choisi comme titre du film : Le Saint-François de Molenbeek. Magnifique titre qui joue sur une formidable opposition de mots et résume parfaitement le propos. Mais le distributeur français qui n’a rien compris (« Molenbeek, ce sont les attentats») n’en n’a pas voulu...  

Vendredi Saint

  • Date: 15/04/22

Pour revoir les célébrations :https://vimeo.com/showcase/7887341 

LA COMPASSION DU VENDREDI
Pétrir le pain de la blessure
-Avec Sophie Pirson et Fatima Ezzarhouni - Mamans blessées par les attentats islamistes

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Sophie Pirson a vécu le calvaire de l'attentat du métro de Bruxelles auprès de sa fille gravement blessée.
Fatima Ezzarhouni a vécu le calvaire du départ de son fils pour le Jihad en Syrie où il est mort.
Ces deux femmes se sont liées d'amitié dans leur souffrance de mère. Une amitié que Sophie raconte dans son livre Couvrez-vous bien, il fait froid dehors. Ces conversations avec Fatima disent la fêlure et l'inquiétude, mais toujours à mi-voix, dans la douceur et l'affection.

 

Vendredi Saint

  • Date: 7/04/23
  • Heure: de 17h à 20h

À L'ÉCOUTE DES ÂMES BRISÉES
Avec Isabelle Le Bourgeois

COMPTE-RENDU

7 avril 2023 : Vendredi Saint célébré à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

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Isabelle Le Bourgeois a eu plusieurs vies en une. Courtière en assurances, femmes d’affaires efficace, elle entend l’appel d’amour de Dieu en entrant

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« Un moment, ça s'arrête ou l'irréparable. »

par hasard dans une église. Elle change de vie pour embrasser la vie religieuse, non pas cloitrée dans un couvent, mais plongée dans le monde, que ce soit auprès de coupeurs de canne à sucre au Mexique durant deux ans, ou bien comme aumônière dans la prison des hommes de Fleury-Mérogis, durant 13 ans. En se mettant à l’écoute des âmes brisées, elle rejoint le pire et découvre Le Dieu des abîmes (publié chez Albin Michel).

En boutade, elle se déclare « religieuse non-pratiquante. » Et pourtant, en tant que psychanalyste et aumônière de prison, Isabelle Le Bourgeois est particulièrement « reliée » à l'autre. Sa pratique est à hauteur d'homme et rend compte de l'espérance qui l'habite.

Ses commentaires de la Passion du Christ* à la lumière de ce qu’elle vit au quotidien invitent chacun à vivre avec l’irréparé.

* La Passion du Christ : Commentaire d'Isabelle Le Bourgeois

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« James Bond, c'est mon papa. »

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En tant qu'aumônière,  Isabelle Le Bourgeois
a les clés des cellules.


Lien vers la vidéo du Vendredi Saint : https://vimeo.com/showcase/leprieure

 

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Invitée : Isabelle le Bourgeois
Interview : Gabriel Ringlet
Compte-rendu : Jean Bauwin
      Artistes : Caroline Valentiny, Anne Swennen, Anne-Catherine Luyten,
Manuela Vanaubel, Nicolas Valentiny, Pierre de Neuville, Didier Laloy
Récitants : Sylvie Rigot et Jean-Philippe Altenloh
Art floral : Simone Baetens, Geneviève d’Hoop, Tensy Gohy
Illustrations : Patrick Verhaegen (Pavé)
http://www.pavesurle.net/
Photos : Patrick Verhaegen
(07/04/2023)

 

 


 

Le Bourgeois Isabelle

La vie d’Isabelle Le Bourgeois est un roman. Avec un papa espion et l’apprentissage du russe lorsqu’elle est toute jeune fille. Mais ce n’est qu’un début. Courtière en assurances, psychanalyste, aumônière de prison et, pour emballer le tout : religieuse ! Voilà un beau programme.
Le choc se passe le jour de Pâques 1981. Cette jeune cheffe d’entreprise dynamique entre dans une église. Voilà 17 ans qu’elle n’a plus mis les pieds dans ce genre de lieu. Une messe y est célébrée. Elle entend cette phrase d’un curé de campagne : « Dieu vous aime, mais vous ne le savez pas ». Le coup de foudre ! Tellement fort qu’elle entreprend une analyse pour y comprendre quelque chose. Et elle entre chez les Religieuses auxiliatrices en 1983.
Après le noviciat et des études de théologie, elle se retrouve au Mexique, envoyée auprès des coupeurs de canne à sucre : « Deux années formidables » dit-elle, avant de rentrer en France pour prononcer ses vœux définitifs. On va alors lui confier, pendant cinq ans, la direction de la maison d’accueil de la congrégation, à Versailles. Mais elle a besoin d’un break et va aller vivre pendant six mois dans un carmel.
En 1996, on lui propose de devenir aumônière de la prison des hommes de Fleury-Mérogis. Elle dit d’abord « non ! » mais y restera 13 ans et poursuivra, pendant cinq années supplémentaires, auprès du contrôle général des prisons. C’est dans ce monde carcéral qu’elle découvre « Le Dieu des abîmes » et se met « à l’écoute des âmes brisées » qu’elle tente de rejoindre jusqu’au fond de leur désespoir.
Des âmes brisées qu’elle rencontre aussi dans son cabinet puisqu’aujourd’hui Isabelle travaille surtout comme psychanalyste. « Il m’arrive d’être fatiguée, épuisée, submergée par trop de travail (...), de vouloir baisser les bras, de dire “débrouillez-vous”, c’est trop difficile, oui, il m’arrive tout cela, parce que la vie peut être très lourde, comme pour chacune et chacun d’entre vous... Pourtant, c’est la force de la Vie qui jusqu’ici l’a emporté de façon têtue et puissante. »
Le Vendredi Saint, nous aurons l’occasion de parler avec elle d’un nouveau livre en préparation, Vivre avec l’irréparé.

Vendredi Saint

  • Date: 29/03/24
  • Heure: de 17h à 20h

FAIRE GERMER LE CHAGRIN
Avec Marie et Pierre Cayol

COMPTE-RENDU

29 mars 2024 : Vendredi Saint célébré à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

Tu écris de ta main / des mots tendres cruels / je pars au pays de l'amour / la corde alors s'élance / se balance et s'arrête.

Ces mots sont ceux de Marie Cayol [*]. Ces mots qui disent sa douleur devant la mort de son fils Matthieu. Ces mots qui résonnent avec la douleur d'une autre Marie, devant la mort de son fils Jésus. Marie Cayol nous les a partagés, avec Pierre, son mari, lors de ce Vendredi Saint.

En évoquant les Amérindiens qu'ils fréquentent depuis plus de 40 ans, ils nous disent combien « ils ont l'art de cultiver la gratitude. Ils disent toujours merci à la lune, à la terre, au soleil ». Une gratitude bien loin d'être évidente alors que leur fils Matthieu a posé un redoutable "acte de renoncement à la vie" qui les a laissés démunis tant il a « déchiré les ombres pour entrer dans la lumière ». 

[*] Un jour Des nuits. Éditions Jacques Brémond. 

 

« On plantait la tente et on partageait leur vie. »

« Ça ne s'arrête pas au bout de son nez. On voit loin. »

Lien vers la vidéo du Vendredi Saint : https://vimeo.com/showcase/leprieure

 

Invités : Marie et Pierre Cayol
Interview : Gabriel Ringlet
Compte-rendu : Patrick Verhaegen
Artistes : Caroline Valentiny, Anne Swennen, Anne-Catherine Luyten, 
Manuela Vanaubel, Christelle Korvorst, Nicolas Valentiny, Pierre de Neuville, Damien Chierici, Didier Laloy 
Récitante : Sylvie Rigot
Art floral : Simone Baetens, Geneviève d’Hoop, Tensy Gohy
Illustrations : Patrick Verhaegen (Pavé)
http://www.pavesurle.net/
Photos : Patrick Verhaegen
(29/03/2024)


 

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Professeure de Lettres, Marie Cayol vit à Tavel, dans le Gard. Poète, elle publie aussi des livres d’artiste avec Pierre, son époux. Dans trois ouvrages, elle témoigne de la vie qu’ils partagent l’un et l’autre, depuis 1981, avec les peuples Natifs du Sud-Ouest de l’Amérique septentrionale et, en particulier, les Apaches, les Navajos et les Pueblos du Nouveau Mexique.
Artiste Peintre, Pierre Cayol est aussi passionné par les Indiens d’Amérique du Nord, imprégné de la pensée amérindienne depuis quarante ans. La mythologie, les symboles et la philosophie de ces populations ont un impact important sur son travail.
Si la peinture est sa technique dominante, il a beaucoup dessiné et travaillé en collaboration avec des poètes et des écrivains pour réaliser des livres d’artiste.
En rejoignant le Prieuré au soir du Vendredi Saint, Marie et Pierre Cayol évoqueront, bien sûr, cette expérience forte en Arizona et leur rencontre avec le peuple Hopi. Mais ils confieront aussi leur rude traversée de ces dernières années depuis le suicide de leur fils Matthieu.