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Samedi Saint

  • Date: 2024-03-30 16:22
  • Heure: de 15h à 20h
  • Colophon: Invités : Marie et Pierre CayolInterview : Gabriel RingletCompte-rendu : Patrick VerhaegenArtistes : Caroline Valentiny, Anne Swennen, Anne-Catherine Luyten, Manuela Vanaubel, Christelle Korvorst, Célestine Bastens, Nicolas Valentiny, Pierre de Neuville, Damien Chierici, Didier Laloy Récitante : Sylvie RigotArt floral : Simone Baetens, Geneviève d’Hoop, Tensy GohyIllustrations : Patrick Verhaegen (Pavé)http://www.pavesurle.net/ Photos : Patrick Verhaegen(30/03/2024)
  • Compte-rendu: Il faut trahir ses parents. Trahir ses parents, c'est renoncer à se trahir soi-même. Ce regard de Benoît Mariage s'appuie sur sa lecture du Très-Bas de Christian Bobin [*] et s'exprime dans son dernier film Habib, la grande aventure. Il raconte l'histoire d'un jeune comédien arabe appelé à jouer le rôle de François d'Assise. Ce film aurait dû s'appeler Saint François de Molenbeek. Benoît Mariage nous l'a présenté lors de ce Samedi Saint du Prieuré. Il nous a également partagé sa « foi brinquebalante », qui trouve, elle aussi, ses fondations dans les œuvres de Christian Bobin. Pour Benoît Mariage, quand « le regard éteint, soudain, s'illumine, il est là le mystère de Pâques ». [*] Gallimard, 1992.

FAIRE GERMER LA JOIE
Avec Benoît Mariage

30 mars 2024 : Samedi Saint célébré à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve

 

« La spiritualité, c'est aussi simple que d'ouvrir une fenêtre. »

« Christian Bobin, un auteur qui détartre. »

Lien vers la vidéo du Samedi Saint : https://vimeo.com/showcase/leprieure

 


 

BenoitMariage portrait 2CoFUSINA Dominik« C’est dans la cave de la maison familiale, en plongeant pour la première fois un papier photo dans un bac de développement que j’ai eu l’intuition que ma vocation serait liée à cette révélation de l’image » confie Benoît Mariage. « Ce fut un moment inoubliable. J’avais 14 ans et je me pris de passion pour la photographie. »
Une passion que Benoît va d’abord exercer dans le journalisme au sein du groupe « Vers l’Avenir » où il aura plaisir à côtoyer, pendant près de dix ans, la vie régionale dans toute sa diversité.
Après le journalisme sportif, Benoît rejoint l’équipe de Striptease, une émission culte en ce temps-là, où il réalise des sujets étonnants, dont un reportage sur une communauté de carmélites.
Et puis, dès 1996, il se lance dans la fiction faisant appel, trois fois à Benoît Poelvoorde, dans Le Signaleur, Les convoyeurs attendent ou encore Cowboy qu’il est venu présenter au Prieuré en 2016. C’était un Vendredi Saint.
Et le revoici, invité du Samedi, avec sa toute nouvelle réalisation : Habib, la grande aventure. Une fable assez rude qui aurait pu trouver sa place un Vendredi. Mais ce film qui raconte l’histoire d’un jeune comédien arabe appelé à jouer le rôle de François d’Assise au théâtre... est aussi plein d’espoir et peut se lire comme une histoire de « relèvement ».
Comment croire en sa chance et trouver place dans la vie ? Habib partage de nombreux doutes avec celles et ceux qui sont tentés par « l’aventure » de la vie d’artiste, mais il rejoint aussi ces nombreux jeunes qui refusent une voie toute tracée lorsqu’elle leur semble sans issue. Il s’agit donc bien d’une grande aventure intérieure, celle qui nous sépare de nous-même, et où il faut beaucoup marcher pour aller de soi à soi.
Benoît Mariage, passionné par Christian Bobin et, en particulier, par son livre Le Très Bas, avait choisi comme titre du film : Le Saint-François de Molenbeek. Magnifique titre qui joue sur une formidable opposition de mots et résume parfaitement le propos. Mais le distributeur français qui n’a rien compris (« Molenbeek, ce sont les attentats ») n’en n’a pas voulu...  

Semaine Sainte